Jeudi 19 mai 2016

10h00 – Ouverture des rencontres

Patrick BERGER, président de l’Association des Ingénieurs Territoriaux de France - Gaël PERDRIAU, maire et président de Saint-Etienne Métropole et président du conseil d’administration du CEREMA - François DELUGA, président du CNFPT

 

10h30 – 11h15 – L’homme dans la cité numérique

Serge TISSERON
Serge Tisseron, né le 8 mars 1948 à Valence (Drôme), est psychiatre, docteur en psychologie, habilité à diriger des recherches à l’Université Paris VII Denis-Diderot. Il a créé en 2012 le site «memoiredescatastrophes.org, la mémoire de chacun au service de la résilience de tous ». Son travail de recherches et de publications a porté successivement sur trois thèmes : les secrets de famille, les relations que nous établissons avec les images et nos rapports aux nouvelles technologies. Il reçut en 2002 le prix du Livre de télévision ; en 2003 le prix Stassart de l’Académie des sciences morales et politiques ; et en 2013, à Washington, un Award du FOSI (Family Online Safety Institute) « For Outstanding Achievement » pour l’ensemble de ses travaux sur la famille, les enfants et Internet. Il est coauteur de l’avis de l’Académie des sciences « L’enfant et les écrans ». Il est aussi photographe et dessinateur.

 

11h15 – 12h45 - Conférence-Débat : qu’est-ce que l’innovation ?

  • Serge TISSERON, psychiatre, docteur en psychologie, HDR à l’Université Paris VII Denis-Diderot.
  • Gaël PERDRIAU, maire et président de Saint-Étienne Métropole, président du conseil d’administration du CEREMA.
  • Idriss ABERKANE, chercheur en neurosciences cognitives et ambassadeur du campus des systèmes complexes de l’Unitwin et de l’Unesco, il a conduit des travaux notamment sur le biomimétisme et ses applications concrètes au profit d’un équilibre environnemental.

 Animateur : Xavier BRIVETjournaliste du Réseau Service Public

 

14h15 – 16h15 : Atelier 1 >Les concessions de production locale et de distribution de l’énergie

La loi relative à la transition énergétique, à travers l’évolution de la mission confiée aux gestionnaires des réseaux de distribution (actions d’efficacité énergétique, intégration des énergies renouvelables sur le réseau), renforce la compétence des autorités délégantes.

Elle introduit dans le Code de l’énergie l’article L. 521-18 qui permet aux collectivités territoriales et à leurs groupements compétents en matière de gestion équilibrée des usages de l’eau, de distribution d’électricité ou de production d’énergies renouvelables de demander à devenir actionnaires d’une société d’économie mixte à opération unique créée par l’État pour assurer l’exécution d’une concession hydroélectrique. Après présentation de ces évolutions, sera analysée la marge de manoeuvre des collectivités dans le contrôle de concession des réseaux de distribution, dont elles sont propriétaires.

Cet atelier analysera ensuite dans quelle mesure la collectivité pourra redéfinir les missions d’exploitation du concessionnaire compte tenu des enjeux en présence : territorialisation des installations, valorisation économique de la production pour le territoire, acceptabilité des installations par les usagers, protection des milieux aquatiques et pluralité des usages de l’eau.

Pilotes : Emmanuel PONCETCNFPT INSET Montpellier  – Brigitte CASTAINGSCNFPT INSET Montpellier

Animateur : Michel IRIGOINAITF

 


Vendredi 20 mai 2016

8h30 – 10h00 : Table ronde statutaire

Notre société a érigé la liberté comme l’une de ses valeurs cardinales, censée gouverner notre système politique comme nos vies privées. Mais ces belles paroles s’arrêtent net à la porte de nos collectivités : dans le monde du travail, la hiérarchie, le contrôle, la surveillance continue semblent bien demeurer la règle. De plus, on nous annonce une instabilité permanente avec l’alternance des exécutifs politiques, avec la réorganisation des gouvernances administratives issue de la loi NOTRe… Les cadres, et particulièrement les ingénieurs territoriaux, doivent à la fois absorber les nouvelles technologies, dialoguer avec les usagers, gérer la frugalité et motiver leurs équipes, alors que même la pérennité de leur poste est remise en cause. Combien de collectivités ont été pointées du doigt par les rapports de la Cour des comptes pour le niveau d’absentéisme de leurs agents ? Le bien-être au travail n’est-il pas le pilier de l’efficacité et de l’innovation ? Cette séquence cherchera à dresser un diagnostic de la situation des ingénieurs face à cet environnement en mouvement. Elle essaiera de montrer qu’il existe une autre manière d’agir. La solution n’est-elle pas dans une prise d’initiatives plus grande des agents, mais comment faire ? Devons-nous renforcer notre stabilité sur nos postes ou la mobilité de chacun ? Ne sommes-nous pas à l’aube d’une nouvelle ère du management ?

  • Enjeux institutionnels : vivre le changement
    • Arnaud BONNIN1er vice-président de l’AITF, animateur de la commission carrières, pilote de la table ronde statutaire
  • Bien travailler et bien vivre
    • Un responsable d’une mutuelle de la fonction publique
  • Des organisations attentives aux personnes pour prévenir les risques psychosociaux
    Un scientifique de l’INSERM

Animateur : Philippe POTTIÉE SPERRY, journaliste du Réseau service public

Pilote : Arnaud BONNIN, 1er vice-président de l’AITF, animateur de la commission carrières

 

10h30 – 12h30 : Atelier 5 > Projet urbain : innovons ou faisons autrement

Les mutations économiques, les contraintes financières, les recompositions territoriales, les évolutions technologiques, sociales et sociétales, nécessitent une conception et une mise en oeuvre différentes de l’aménagement de l’espace public. Comment gérer ces contraintes (qui peuvent être aussi des opportunités) pour un projet urbain soutenable, de qualité et à moindre coût ?

Il n’existe pas de réponse type à cette question mais il est possible d’explorer d’autres façons de penser et pratiquer l’aménagement à travers le design, l’innovation par les usages ou les circuits courts. Dans ce cadre, comment analyser les innovations attendues, avec quelle prospective et quels premiers retours d’expérience ?

Pilote : Laurent COTTIER, CNFPT INSET Dunkerque

 

10h15 – 12h15 : Atelier 6 > Des territoires au terroir : une nouvelle forme d’agriculture urbaine et périurbaine

Les principales motivations des collectivités qui initient des politiques d’agriculture urbaine sont la qualité paysagère (SCOT Bordeaux), écologique (agriculture biologique, la préservation des captages d’eau, bocage) ou des objectifs de qualité alimentaire. Ces politiques sont lancées en partenariat avec des réseaux d’agriculteurs ou associatifs.

Elles sont portées par différents services, selon le cas, au sein des villes, des intercommunalités urbaines ou rurales ou des départements. Ces missions requièrent de nouvelles compétences : agronomie des sols, pilotage de partenaires sociaux, santé, agriculture… et de nouvelles expertises juridiques : gestion, portage et contrôle de conventions, régulation des conflits d’usage et coproduction de projets d’aménagement…

Cet atelier dressera le contexte et proposera des analyses d’expériences initiées dans ce domaine.

Pilote : Gaëlle AGGERI, CNFPT INSET Montpellier

 

10h15 – 12h30 : Atelier 7 > Coproduire quand le citoyen coécrit l’avenir de son territoire

Comment passer de l’information à la participation pour arriver à la coconstruction des projets d’aménagement de nos collectivités ? Le format de cet atelier sera innovant. Les participants seront appelés à un jeu de rôles au cours duquel ils pourront tester et comprendre les nouvelles formes de gouvernance associant davantage les habitants ; citoyens et usagers, mais aussi, électeurs et consommateurs.

Cette question d’actualité interroge l’ingénierie publique dans les phases de conception faisant appel à la maîtrise d’ouvrage classique, comme dans les phases d’exploitation, questionnées aujourd’hui par le nouveau concept de maîtrise d’usage.

Pilote :  Joël ROYAITF, Grenoble Alpes Métropole

Animateur :  Aura PENLOUPCNFPT, INSET Montpellier

 

10h15 – 12h15 : Atelier 8 > Innover c’est partager et se former

En matière de formation, pourquoi innover avec le numérique ? Comment le numérique peut-il aider à le faire ?

Pour les apprenants, les activités humaines voient l’arrivée de dispositifs électroniques. De nouveaux usages se développent. L’autonomie des apprenants progresse grâce à l’accès direct à des bases de données ; la possibilité d’utiliser des moteurs de recherche sémantique change l’attitude face au savoir. Les collectivités doivent répondre aux tendances de fond du monde de la formation : éviter la fracture numérique, mettre en place des outils de curation, développer les blogs, les outils sociaux…

Parce que le numérique agrandit le pouvoir d’action des apprenants, transforme les façons de penser, stimule le cerveau et autorise plus de créativité, renouvelle les liens avec les autres, et enfin permet de réévaluer l’usage des temps et des distances, il est indispensable que les modalités pédagogiques tiennent compte de ces phénomènes. Il est aussi important que le potentiel numérique se réalise.

 Pilote : Denis CRISTOL, directeur de l’ingénierie et des dispositifs de formation du CNFPT

Visites techniques :

 

  • Du patrimoine industriel au parc musée ouvert sur la ville

En service jusqu’en 1973, le puits Couriot et ses crassiers dominent la ville toute proche. Classé au titre des Monuments Historiques, ce grand ensemble patrimonial à deux pas du centre-ville est l’emblème de l’héritage minier de Saint-Étienne et son territoire. Le site a fait l’objet d’un ambitieux programme de mise en valeur afin de constituer un véritable parc-musée ouvert sur la ville. «Tout est là », écrit Michel Corajoud paysagiste du projet, en parlant de Couriot, de son rapport à la ville et au temps, et de la valeur qu’il a pour la vie d’aujourd’hui. L’aménagement du site a été conçu comme un seul et même ensemble.

Le projet allie harmonieusement la restauration de bâtiments patrimoniaux, une scénographie revue, une mise en lumière du site et un grand parc urbain. L’intervention accompagne, révèle et conforte l’identité du lieu, en permettant de nouveaux usages simples et respectueux. C’est cette stratégie d’aménagement et de mise en valeur du patrimoine industriel qui sera présenté à la fois pas les services en charge de l’aménagement et par le conservateur du musée.

  • Le plus grand ensemble architectural «Le Corbusier» d’Europe

Le site Le Corbusier à Firminy constitue un ensemble majeur emblématique du patrimoine de la Métropole et un atout important en termes d’image et de rayonnement. Sa qualité et sa mise en valeur sont reconnues comme un facteur d’attractivité et de dynamisme du territoire. Cette reconnaissance a présidé à l’engagement constant de Saint-Etienne Métropole dans la gestion et la valorisation de l’ensemble de ce site.

Dans le prolongement de cet engagement qui a permis l’achèvement par Saint-Etienne Métropole de l’église Saint-Pierre de Le Corbusier, renforçant ainsi la cohérence de cet ensemble d’édifices classés ou inscrits au titre des monuments Historiques, la Communauté urbaine soutient également la Ville de Firminy dans sa démarche de nomination en série (dont fait partie la Maison de la Culture), et transnationale pour l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité.

La convention du patrimoine mondial fixe prioritairement pour objectif une meilleure restauration et sensibilisation aux valeurs du patrimoine, permettant ainsi de préserver la qualité des édifices du site et leur valeur historique et architecturale. La visite du site permettra d’illustrer ce qui a déjà été réalisé et ce qui reste à mettre en chantier pour atteindre cet objectif. » (la visite sera plutôt concentrée sur maison de la culture et piscine (restauration achevée), stade (restauration en cours) et Eglise (achèvement de l’édifice).

  • Re-construire la ville sur elle-même

En quelques années, plusieurs quartiers stéphanois ont connu une véritable mutation. Les anciens secteurs industriels au Nord-Est de la ville en sont une illustration avec Chateaucreux, ZAC de 6 ha, 200 000 m2 de surface de bureaux et 160 000 m2 de logements. Tout à côté, le Zénith, la rénovation du stade Geoffroy Guichard, le FIL, la cité du Design, la Comédie, le parc urbain s’inscrivent dans cette même stratégie portée par les collectivités et l’Etat (St-Etienne Métropole, Ville de St Etienne, Etablissement Public d’Aménagement de Saint Etienne), autour de l’innovation, du Design et de la future ligne de tramway, vecteur de mobilité. C’est cet ensemble que nous vous proposons de découvrir.

  • De la manufacture d'armes de Saint-Etienne à la Cité du Design : le quartier créatif

La culture, l’université, la recherche, l’enseignement et les espaces de co working, s’inscrivent dans le renouvellement urbain porté par la ville de Saint Etienne, Saint- Etienne Métropole et établissement Publique d’Aménagement de Saint-Etienne.

Le pari de la reconversion de l’ancienne Manufacture d’Armes est réussi et permet une mixité d’équipements structurants, d’activité économique de loisirs et d’habitat.

La visite permettra de bien mettre en évidence les atouts, les difficultés et les enjeux de développement sur un site qui a marqué l’industrie Stéphanoise et Française pendant plusieurs décennies mais toujours symbole aujourd’hui de l’innovation et de la créativité dont la cité du design est un des symboles.